LE GARDIEN DE TÉHÉRAN de Stéphanie Pérez

   C'est un destin extraordinaire que la vie va proposer à Cyrus Farzadi, jeune homme des quartiers populaires de Téhéran. 

   Car en cette année 1977, il est engagé comme chauffeur au musée d'Art contemporain de la ville. 

   L'impératrice Farah Diba, épouse du Chah, maître du pays, a souhaité doter l'Iran d'un édifice à la hauteur de ce qui existe dans les plus grandes capitales occidentales. 

   L'argent coule à flots et Cyrus se rend régulièrement à l'aéroport pour réceptionner et convoyer les tableaux achetés dans les plus prestigieuses galeries du monde entier. 

   Bientôt, des oeuvres de Picasso, Monet, Dali, Pollock ou Warhol ornent les murs de l'établissement. Qui ouvre en grandes pompes devant un parterre d'invités étrangers subjugués. 

   Mais la rue gronde et les jours de la Monarchie sont comptés. La révolution islamique portée par l'Ayatollah Khomeiny renverse le régime en mars 1979. 

   Désormais, toute forme d'Art est considérée comme impie. Les cinémas sont incendiés, les musiciens interdits de jouer, des oeuvres majeures saccagées.  

   L'ostracisme s'abat sur l'Iran et le musée est définitivement fermé. 

   Après la fuite de l'ancien directeur, proche du pouvoir, Cyrus en devient le gardien et le responsable. 

   Devant le fanatisme et la brutalité des hommes de Khomeiny, il n'a dès lors de cesse de protéger les toiles du musée, cachées dans la chambre forte du sous-sol. Un trésor inestimable qu'il ne peut se résoudre à voir disparaître.

   Mais malgré ses efforts au jour le jour et les risques encourus pour sa vie, la menace des incultes du nouveau pouvoir se rapproche. 

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